List song

  1. La ballade de Willy Brouillard
  2. Dès que le vent soufflera
  3. Deuxième génération
  4. Doudou s'en fout
  5. En cloque
  6. La ballade Nord-Irlandaise
  7. L'aquarium
  8. Déserteur
  9. Mistral gagnant
  10. Hexagone
  11. Le petit chat est mort
  12. Miss Maggie
  13. La pêche à la ligne
  14. Adios Zapata!
  15. C'est quand qu'on va où?
  16. M'Lampiste
  17. Je suis un voyou
  18. Le mauvais sujet repenti
  19. Rita
  20. Laisse beton
  21. It is not because you are
  22. Marche à l'ombre
  23. Société, tu m'aura pas
  24. Où c'est qu' j'ai mis mon flingue
  25. Etudiant-poil aux dents
  26. La teigne
  27. Pochtron!
  28. Chanson pour Pierrot
  29. ?
  30. P'tite conne
  31. Germaine
  32. Son bleu
  33. Fatigué
  34. 500 connards sur la ligne de départ
  35. La médaille
  36. Dans mon HLM
  37. Manu

REVUE DE PRESSES

Le Soir


Renaud a généreusement récompensé ceux qui l'attendaient depuis tant d'années...
Cela faisait six ans et demi qu'il n'avait plus chanté à Forest-National
Renaud a 20 ans et fait la fête
Durant plus de
150 minutes, dans
une salle pleine,
Renaud a fêté ses
deux décennies de
carrière.

Il s'en est excusé lui-mê-
me devant son public qui
n'a rien perdu de la cha-
leur et de l'enthousiasme
de mars 1989, quand il
était sous son arbre. Si ça fait si
longtemps qu'il ne s'était plus
produit dans une (pardon dans
la) salle bruxelloise, c'est qu'en
1992, le principe de concert né
au Casino de Paris était de par-
courir les petites salles de "pro-
vince", bref en Wallonie. L'idéé
était de revenir début 1993 à
Forest mais le Claude Berry de
"Germinal" l'a obligé à rempla-
cer six mois de tournée par six
mois de tournage. Voilà pour-
quoi Renaud était attendu dans
la capitale par un public qui a
rempli le vaisseau rénové. Les
fans ne savaient pas encore, à
20 h 30, que leur excitation qui
se traduisait par des manifesta-
tions quasi hystériques allait se
voir récompensée par un con-
cert de plus de deux heures et
demie qui passerait en revue
l'ensemble de la carrière de Titi.

Ce n'est pas innocent évidem-
ment vu que les deux compils
"The meilleur of Renaud" ve-
naient de nous rafraîchir la mé-
moire : cela fait vingt ans que le
chanteur énervant alterne ten-
dresse et coups de gueule. Cela
méritait bien une petite fête.
Pour ce faire, Renaud avait choi-
si un aquarium de loupiotes en
guise de décor et une tonalité
acoustique chère à son fidèle
arrangeur accordéoniste Jean-
Louis Roques. "La ballade de
Willy Brouillard", "Dès que le
vent soufflera" et "Deuxième
génération" ouvrent le set qui
nous restitue un Renaud à l'aise,
bavard juste comme il faut. Car
il en a des choses à dire : la
France de Chirac lui inspire quel-
ques commentaires bien sentis.
Il n'est pas là pour chanter
"Casser du noir", textes de Pa-
trick Sébastien, musique de
Jean-Marie Le Pen, on n'est pas
sur TF 1 mais bien entre gens
civilisés. Si ça continue, Re-
naud, il demande l'asile politique
en Belgique. Parce qu'à Paris,
ça devient Santiago du Chili.

Renaud dit déjà septante et no-
nante. "Doudou s'en fout", "En
cloque" et "La ballade nord-ir-
landaise" viennent ensuite met-
tre un peu de tendresse car
c'est bien connu, c'est très mau-
vais pour le coeur de s'énerver.
Rien de tel que de s'asseoir
avec l'accordéon sur les ge-
noux. "Aquarium", "Le déser-
teur" et "Mistral gagnant" ne
traînent pas. Une section de cui-
vres vient de temps en temps
faire joli. Renaud, qui a toujours
eu le sens de la famille, n'oublie
pas sa femme Dominique et sa
fille Lolita présentes (tout com-
me son frère Thierry) et leur fait
plaisir en reprenant "Hexago-
ne" qui n'a rien perdu de son
actualité. "Le petit chat est
mort" et "Miss Maggie" précè-
dent "La pêche à la ligne",
"Adios Zapata!" et "C'est
quand qu'on va où?".

L'HOMMAGE A BRASSENS

Renaud passe à travers sa dou-
zaine d'album dont même celui
en chtimi avec "M'Lampiste"
avant qu'il reprenne deux chan-
sons de son maître Brassens
(comme le très ad hoc "Je suis
un voyou"), ce qui lui donne
l'occasion d'annoncer cette déjà
fameuse intégrale de 18 ambums
comprenant trois albums inédits
parmi lesquels se trouve un dis-
que entier consacré aux chan-
sons gaillardes de Brassens. On
passe ensuite à un long set en
solo à la guitare acoustique
avec un medley de "Rita",
"Laisse beton", "Société tu
m'auras pas", "Où c'est qu't'as
mis mon flingue?", "Pochtron",
"Chanson pour Pierrot", "P'tite
conne", "Germaine", etc...

Le temps pour le groupe de
revenir et "Son bleu" et "Fati-
gué" terminent ce long panégy-
rique de toute une oeuvre avant
le rappel par "500 connards sur
la ligne de départ", "La médail-
le", "Dans mon HLM" et le très
attendu "Manu". Rien, et sur-
tout pas le long timing, n'a enta-
mé la ferveur du public qui était
véritablement à l'unisson avec
son chanteur préféré, chantant
avec lui (et parfois par-dessus
lui) des chansons qui nous ont
accompagnés ces vingt derniè-
res années. Mais c'est promis :
il reviendra l'année prochaine...

THIERRY COLJON



La dernière heure

Renaud à Forest :
amour, humour
et
anar... toujours
Sept ans qu'il n'était pas venu nous rendre visite, le bougre. Mais il s'est
bien rattrapé, samedi soir, dans un Forest National comble et au
comble du bohneur. Renaud, qui traîne derrière lui vingt ans de
chanson, de rage, d'humour, d'amour et d'anarchie (si, un peu !), nous
a offert un concert de presque trois heures, mêlant joyeusement les
chansons d'amour et les cris de colère, les ancienne et les petites
nouvelles
, comme il dit. Jeans noir, T-Shirt noir où s'inscrit le mot Pétard
et cheveux en bataille, Renaud entre en scène, cigarette au bord des
lèvres et sourire au coin. " C'est pas l'homme qui prend la mer ",
lance-t-il. " C'est la mer qui prend l'homme " répond la salle...
" Toujours fidèles alors ", plaisante le chanteur. Ben ouais, toujours
fidèles ! Il enchaîne avec Deuxième génération et La doudou, rejoint
dans ce morceau par l'accordéon de son pote Jean-Louis. Le déserteur,
Mistral gagnant... "J'ai bien fini par me rendre compte que vous
préfériez les anciennes, alors bon. Je me suis fait une raison "
,
ironise-t-il. "Mais par contre, je ne vous chanterai ni Manu, ni
Hexagone. Non, vraiment, celle-là, je ne les chante plus. D'ailleurs,
c'est pas moi qui veut pas, c'est mon chef d'orchestre, là, Jean-Louis...
"
Sifflets nourris et éclats de rire. " Mais non, c'est une blague. " Bien sûr
qu'il nous l'a chanté son Hexagone. La tension baisse un peu (un tout
petit peu) lorsque Renaud se fait plus tendre (Le petit chat est mort, La
pêche à la ligne
) et qu'il entonne quelques chansons de son répertoire
en patois Chti'mi. Puis, pour se faire (et pour nous faire) plaisir; l'homme au
bandana rouge (qu'il ne portait pas, d'ailleurs) reprend deux petites
perles écrites par " le plus grand de tous, Georges Brassens ". D'ailleurs,
pour fêter ses vingt ans sur scène, l'ami Séchan a enregistré 25 titres de
Brassens et en a fait un album qui devrait sortir bientôt. Histoire de
remettre de l'ambiance, il nous propose ensuite un pot-pourri de ses
tubes, de Pochtron à Etudiant, poil aux dents, en finissant sur P'tite
conne
, qui fait courir dans la salle un drôle de frisson. Voilà, il est temps
de se séparer. Fatigué pour la première sortie, HLM en guise de rappel
survitaminé. Et pour finir, Manu. Bien sûr qu'il nous l'a chantée,
Manu...

I.M.

"Merci du fond du coeur", a murmuré Renaud en quittant la
scène. Le public de Forest National lui a fait, c'est vrai, un véritable
triomphe !


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